Pour les cinquante ans de la reconnaissance de la Chine communiste par la France, plusieurs cérémonies ont eu lieu ce mercredi dont une à l'Hôtel des Invalides à Paris. Et le soir, sous les ors de la République, au palais de l'Elysée, c'était tapis rouge, vaisselle en vermeil et menuet pour un hôte de marque et son épouse, très élégante, lors d'un dîner somptueux.

[En janvier 1964 le général de Gaulle annonce dans une conférence de presse l'établissement de relations diplomatiques avec la Chine]

Juste un peu avant, lors d'un toast, Francois Hollande a tenu à rappeler les liens forts inaugurés, il y a un demi-siècle, par le président Charles de Gaulle avec Pékin. « Ici même, il y a 50 ans, le général de Gaulle reconnaissait la République populaire de Chine, Il avait eu ces mots : la Chine, c'est un Etat plus ancien que l'Histoire. Reconnaître la Chine, c'était surtout faire le choix de l'avenir. »

L'avenir aujourd'hui semble prometteur. Des contrats pour un montant de 18 milliards d'euros conclus mercredi avec Pékin et des perspectives gigantesques compte tenu du marché chinois.

Un zeste sur les droits de l'homme

Ce jeudi, le président Hollande emmènera ses hôtes à Versailles pour une visite. Lors du dîner, le président francais a suggéré à quel point la culture de ses deux invités était impressionnante, tout en évoquant un sujet - les droits de l'homme - qui généralement fâche les dirigeants chinois. « Je pensais vous faire découvrir Versailles, et j'ai compris que vous étiez déjà venus, il y a plusieurs années, a précisé le président français. Vous, madame, vous êtes passionnée par les arts et chacun le sait, vous serez sensible à l'exposition du musée Guimet, qui permettra aux Français de découvrir les trésors de la dynastie des Hans ; et parallèlement, vous savez que les chefs d'oeuvre de l'impressionnisme français seront exposés en Chine. Nous sommes attachés à la création, à l'expression, à l'émancipation, à travers la libre-circulation des personnes et des idées qui constitue le socle des droits de l'homme auxquels la France est attachée. »

Ce jeudi, le président Xi Jinping doit également rencontrer le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Après la France, à laquelle le président chinois a consacré sa première visite d'Etat en Europe, le président chinois devait poursuivre sa tournée en Europe avec deux nouvelles étapes à Berlin et à Bruxelles.